Chez nous c'est une tradition, instaurée par mon père - qui vit de l'autre côté de l'Atlantique et n'a jamais mis le pied lui-même au salon - à l'insu de son plein gré. Nous, c'est en fait un petit noyau dur constitué par ma cousine Christelle et moi-même, accompagnées différemment selon les années d'autres membres de la famille et de quelques amis. Le Salon, c'est bien sûr le Salon (International) de l'Agriculture qui se tient chaque année fin février à Paris.
J'ai été envoyé en mission de repérage la première fois, il y a 5 ans, par mon père qui cherchait un nouvel étalon pour son petit élevage caprin (qui a bien grandit depuis) avec des consignes strictes. Telle race, tel gabarit... fais attention à ci, te laisse pas tromper par ça. Bon ! On peut bien rendre service à ses parents, mais ça m'emballait pas des masses de parcourir une immense ferme à la recherche de L'éleveur de La chèvre. Histoire de me tenir compagnie ma cousine à acceptée de venir avec moi, pas trop difficile à convaincre... 'Pa nous offrait les places.
Après avoir surmonté quelques soucis d'orientation, avoir repérer les chèvres, pris les coordonnées de X et de Y, nous découvrîmes... le paradis. Le paradis des amateurs de fromages. Là, pas très loin des chèvres, un producteur nous fait goûter ses délices. Par là, entre deux croupes monumentales (les vaches bien sûr, ah ! les vaches), un petit stand où se déguste discrètement une spécialité jusqu'alors inconnue. Et là, et là... Ah ! le paradis. Notre virée au hall 7, qui abrite les représentants des régions ultra-marines, tombe dans l'oubli. Le hall 7 ? Quel hall 7 ? Ça n'existe pas le hall 7 ! Au programme de cette après-midi là donc : étude comparative de Cabécou (méfiez-vous de ceux d'un an, racornis, ils tiennent plus du piment que du fromage), dégustation de Rocamadour, étude approfondie des fromages de Savoie, incursion dans le monde du "brebis", (heureuse) découverte des fromages basques...
On s'est aussi intéressé à la charcuterie, cela va de soit : étude préliminaire des jambons crus, contrôle satisfaction client des saucissons de sanglier, saucissons aux cèpes, aux noix et consorts... Bien sûr, on s'attarde côté vins... il faut bien faire passer le tout, non ? On en oublie presque de faire des photos (à l'époque j'avais seulement... mon téléphone).
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On avais aussi fait un petit tour du côté du porc (viande la plus consommée au monde) : admiration, non pas des pièces de boucherie, mais des melons sculptés avec virtuosité et traumatisme face au spectacle de cette pauvre maman truie assaillie de toute part et bientôt renversée par la charge de ses nombreux petits gloutons affamés.
D'autres aimeraient avoir la paix.
Depuis, chaque année on y est. Et c'est encore avec les vaches que l'on passe le plus de temps.
Reportages à venir : les races bovines en conservation
Sans oublier... le plateau de fromages
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